Newsletter n°16

Nos nageurs Bullois ont clôturé leur saison à Uster ou à Bâle pour les plus jeunes, avant de pouvoir regarder leurs idoles à la télé lors des Jeux Olympiques à Paris.

La saison 2024 s’est donc achevée avec les Championnats Suisse Open à Uster et à Bâle avec le Championnat Suisse Espoirs. Durant ces différents Championnats, les nageurs du SPB ont déplacé cette même image de cohésion et, gravitant autour, les performances qui reflètent le résultat de leur investissement. Nous avons de plus en plus de nageurs qualifiés sur les Championnats nationaux de fin de saison, mais surtout avec des Bullois de plus en plus jeunes. De nombreuses Meilleures Performances Personnelles (MPP) ont été réalisées, de quoi donner envie de reprendre la nouvelle saison après une pause bien méritée.

Du côté de Paris, nous avons assisté sur ces J.O, à une belle natation, qui donne envie aux plus jeunes de se dépasser et de croire en leurs objectifs ! De très jolis records du monde ont été battu donc celui qui est plus improbable, celui du 100m Nage Libre ! Du côté de nos nageurs helvétiques, c’est un bilan mitigé car Noé Ponti, qui avait fait un podium à Pékin termine à la place la plus désagréable, qui est celle de la médaille en chocolat sur le 100m Papillon. C’était peut-être un petit clin d’œil à nos deux Bullois quelques semaines plus tôt !  Mais un autre nageur a réussi à donner les sourire aux téléspectateurs suisses, il s’agit de Roman Mityukov ! Le nageur du Genève Natation présent à Paris pour représenter notre pays, a décroché une belle médaille de bronze lors du 200 mètres dos. Une très belle course sous le suspense, au dernier virage il est placé en cinquième position, mais sa relance dans les derniers 50 mètres le hisse sur le podium. Une stratégie de course propre à lui, qui est travaillée depuis plusieurs années avec son coach et qui a fonctionné!

A l’heure où je vous écris ces quelques lignes, les Jeux Paralympiques sont en pleine action. Je ne vais pas vous parler de natation, de foot ou autre pour la simple raison que ces sportifs méritent encore plus de respect voire, d’admiration. Nous pouvons constater qu’il y a différents handicaps (classés en plusieurs catégories), mais rien ne les différencie des autres. La détermination fait partie de l’aboutissement de la performance que l’on soit sportif valide ou invalide. Ces Jeux Paralympiques évoluent et c’est parfait ainsi !
Ces athlètes ont pu profiter d’un public présent et derrière eux pour les pousser au départ d’une course ou même durant leur effort !

L’édition 2024 (Jeux Olympiques et Jeux Paralympiques) a été un record sur la vente de billet, qui n’était de loin pas simple à battre car le record fut lors des Jeux de Londres !

Qu'est-ce qui vous a incité à faire cette nage ?
Décrivez comment vous avez planifié cette nage.
Comment s'est déroulée la nage en général ? Avez-vous rencontré des difficultés imprévues ?

En 2023, j'ai participé à une traversée du lac de Neuchâtel avec quelques amis. Nous avons nagé en groupe et avons été mis avec un capitaine de bateau pour nous accompagner. Après avoir terminé les 6 km de natation, le capitaine nous a proposé de nous emmener à l'avenir avec nos familles pour une journée sur le lac ou peut-être pour un autre défi de natation. Je lui ai alors demandé : « Pourquoi pas sur toute la longueur du lac ? ». Il m'a immédiatement répondu : « Pourquoi pas ? » C'est ainsi qu'une discussion amicale s'est transformée en projet. 

Je n'avais jamais nagé sur une telle longueur et je savais que c'était un défi énorme pour moi. Je sortais d'une traversée de la Manche en relais en août 2023 et je n'ai jamais vraiment arrêté de m'entraîner pour ce défi. J'ai augmenté progressivement le volume d’entraînement, tout en sachant que je ne pouvais pas dépasser un certain total hebdomadaire (15-25 km) sous peine de me blesser. J'ai également fait du Pilates, un peu d'entraînement style Cross Training, de la physiothérapie pour la coiffe des rotateurs et des massages réguliers. Je me suis aussi entraînée à boire environ 450 ml en moins de 15 secondes pour optimiser les ravitaillements. Cette année, en raison des mauvaises conditions météorologiques, je n'ai pas pu m'entraîner beaucoup en eau libre. Comme j'ai un fils de 2ans, je n’étais pas tout à fait à l'aise pour partir en camp d'entraînement. J'ai été patiente et assez zen lorsque la vie m'a empêchée d'atteindre les objectifs de mon plan d'entraînement. Je suis arrivée à 86 % de ce que j'avais prévu, ce que j'ai accepté pleinement.

De plus, je voulais faire de cette nage quelque chose de plus grand qu'un objectif personnel. J'ai collecté plus de 5'000 CHF pour Léman hope, une association suisse qui emmène des enfants en rémission d’un cancer faire des excursions de voile sur plusieurs jours pour leur redonner confiance en eux. J'ai pu attirer des sponsors et des dons privés pour atteindre cet objectif peu de temps après avoir terminé le défi. 

Je suis arrivée au départ du défi reposée et indemne, bien que très nerveuse pendant les jours précédant le jour du départ. La traversée s'est bien passée. Je me suis sentie forte physiquement et mentalement tout au long de l'épreuve, sans doute majeur ni période sombre. Les ravitaillements se sont déroulés sans problème et j'ai pu absorber des liquides rapidement et reprendre mon rythme. Le vent s'est levé pendant la traversée et ma vitesse a chuté de manière significative. Nous essayons toujours de comprendre pourquoi exactement. S'agissait-il simplement du vent ? Un courant ? Ou simplement ai-je ralenti petit à petit avec l'accumulation de la fatigue ? Je n'en suis pas certaine. 

Voici quelques leçons apprises pendant cette traversée : ne rien essayer de nouveau le jour même. Toujours tester à l'entraînement (par exemple, le sandwich au beurre de cacahuètes ne fonctionnait pas, l'ibuprofène en poudre me brûlait la bouche et il était impossible de le faire descendre). 

Prochain grand défi : La traversée de la Manche en août 2025 

C’est au détour du Meeting moitié-moitié 2024 que je rencontre Nathalie Kilchoer.

Ce dimanche matin à l’aube, un visage inconnu se retrouve parmi les bénévoles du SPB qui aident à mettre en place la buvette avant l’arrivée des nageurs. Ce visage lumineux à la voix sympathique attire mon attention. Je découvre alors que Nathalie Kilchoer est venue « donner un coup de main » suite à un mail reçu du SPB à la recherche de bénévoles. Intriguée, je lui demande son lien avec le club. Son fils Dylan, de 19 ans aujourd’hui, avait suivi des cours à l’école de natation et nagé en compétition à l’époque. Ne comprenant toujours pas, je lui demande pourquoi elle se retrouve parmi les bénévoles un dimanche matin avant le lever du soleil. Avec son sourire contagieux, elle me répond « ben j’avais le temps alors je me suis dit je viens aider ».

Pour Nathalie, aider est une philosophie de vie.

Elle m’explique alors qu’elle est également au comité de la Pédale bulloise (club de cyclisme) comme secrétaire depuis plus de dix ans et qu’elle avait gardé un très bon souvenir du SPB et aime aider si elle le peut.

Alors quand je l’ai retrouvée au meeting Jack Kaeser 2024, accompagnée cette fois de sa fille Jade de 15 ans, j’étais définitivement conquise par tant d’altruisme.
C’est ça le bénévolat : donner sans compter.
Alors je souhaitais par ce petit article mettre en avant une femme de cœur, et c’est peu dire.

D’origine haut valaisanne, ancienne nageuse de compétition du club de Sion, Nathalie vit depuis plus de 20 ans à Villarsel-le-Gibloux avec son époux et leurs deux grands enfants. Travaillant à Berne à l’Office fédéral de l’aviation, c’est une personne joyeuse, dynamique et solaire. En discutant avec elle, je découvre alors qu’elle souffre d’une maladie congénitale appelée « Le Cœur au Pied », ou Pachyonychia Congenita. Mais elle ne s’en plaint certainement pas. Ce n’est pas le genre de la maison. C’est en recherchant sur internet (www.pachyonychie-congenitale-lecoeuraupied.com) que je découvre que cette maladie génétique très rare est extrêmement douloureuse au quotidien avec des évolutions incertaines. Il n’existe actuellement aucun traitement. Mais toujours dans l’esprit de penser à son prochain, Nathalie suit des protocoles en France pour aider à la recherche d’un médicament.

Aussi, je vous le dis : cette femme est inspirante.

Je saisis cette occasion pour remercier tous les bénévoles qui permettent à notre club et aux jeunes de la région de pouvoir s’épanouir dans leur sport. Merci Nathalie pour cette belle rencontre.
Avec mon amitié,
Emmanuelle

A peine arrivés, ils partent comme des petits pains.

Événements à venir

22 novembre 2024 : Assemblée Générale
3 décembre 2024 : Meeting de la Saint Nicolas
1er et 2 mars 2025 : Meeting Moitié-Moitié